Quand arrive la pénombre

Jaume Cabré

Actes Sud

  • Conseillé par
    26 janvier 2020

    La littérature complice du mal

    L’auteur de « Confiteor » publie un recueil de treize nouvelles liées entre
    elles par le thème du mal, du meurtre, mais aussi par un tissage narratif
    habile, personnages récurrents, histoires se poursuivant d’une nouvelle à
    l’autre, et au milieu un tableau de Millet ayant la particularité
    d’emprisonner ses admirateurs passionnés. Mises en abyme, échos, jeux sur le
    double, Jaume Cabré déploie toute sa virtuosité pour offrir au lecteur un
    panorama de la banalisation du mal.

    Tueur à gages, voleur de moutons, professeur psychotique, mari jaloux,
    pédophile, délinquant, père obsédé par la vengeance, écrivain machiavélique,
    franquistes, résistants, ils ont tous une raison de tuer. Pourtant les morts
    peuvent revenir sous la forme de souvenirs ou de fantômes : quelques-uns
    hantent le recueil, se plaignant du manque de tranquillité ou de l’ingratitude
    de la postérité. La première nouvelle donne le ton : un petit garçon est
    envoyé en pension d’où il ne ressortira qu’à la fin de sa scolarité. Abusé par
    le surveillant général, rudoyé, trahi par ses camarades, oublié par son père,
    emprisonné, il commettra une succession de meurtres comme la suite nécessaire
    d’une vie sans espérance ni confiance.

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